Le projet global

Réouverture de la garrigue.
Grace :
Un troupeau de 180 brebis, 5 ânes, 2 chevaux et 2 vaches.
Comment :
Rotation de parcs électrifiés, 300 Ha.

Pluriactivités

Élevage ovins viande, principalement des mérinos.
PPAM cueillette, macérats. Vente sur les marchés, soins préventifs et naturels des animaux.
Grande culture : culture de sainfoin, luzerne et céréales (11 hectares).

L’equipe

Christophe Batton

Ses outils : un bâton et un chien.
Il travaillait anciennement dans la grande distribution, il devient berger puis eleveur en 2021, lorsqu’il reprend un troupeau de brebis de 90 bêtes sur Albas.

Camille Bunel

Cueilleuse de plantes sauvage de la garrigue.
Ses outils : un drap et une faucille.
Elle les transforme, nous proposant des macérats, des plantes séchées, et du sel et sucre aromatisé.

Chanois Romain

Fourrager
Ancien développeur informatique
Ses outils: un tracteur, un semoir…
Installé en grande culture depuis 2014, bottes de sainfoin, luzerne et cereales.

Le cadre

Les corbières orientales.

Dans le département de l’aude, au cœur de la zone Natura 2000 et du parc naturel régional Corbières-Fenouillet. Le climat y est méditerranen (sec, chaud et venteux) et les paysages y sont variés (pinède, foret de chênes verts, garrigue, vignes et pâturages).

Nos activités

Cheptel de 200 ovins, dont 4 béliers.
Aucun grain n'est donné aux animaux.
Nous complémentons lors de l’agnelage avec notre fourrage riche en luzerne et sainfoin pour aider les gestantes à la montée de lait.

Les parcs ovins caprins

Nos bêtes sont toute l’année dans des parcs en filets à mouton électrifiés. Elles rentrent à la bergerie uniquement pour la tonte et en cas d’intempérie.
Nous changeons de parc une à deux fois par semaine, en fonction de la ressource restante.
Ce mode de fonctionnement a plusieurs intérêts :
il augmente l’impact des bêtes sur le milieu,
nous libère du temps libre,
et évite l’installation et la prolifération des maladies.

Les parcs équidés, bovins

Un deuxième troupeau avec 2 chevaux, 5 ânes et 2 vaches, dans un parc différent monté avec des piquets et fils mobiles. Leurs pâturages a un impact complémentaire à celui des brebis, ce qui permet d'ouvrir plus rapidement les milieux. 

Grande culture

Culture biologique d'une dizaine d'hectares de sainfoin / luzerne / méteil.
Assure notre autonomie en fourrage.
Maintient le territoire dégagé tout en améliorant la vitalité des sols.

Cueillette sauvage (ppam)

Actuellement:
préparations alimentaires (sel aux herbes, sirops gelée,tisanes).
Macérats (syndicat des simples)

Pour développer l'activité:
création d'une gamme cosmétique
Diplôme d'herboristerie
Hydrolat.
Soins aux animaux

Enjeux écologiques

Dans le cadre d'un diagnostique agro-écologique, voici les espèces d’oiseaux identifiées dans nos paturages

Pie-grièche à tête rousse

C’est une espèce typique des milieux ouverts à semi-ouverts méditerranéens, comportant des
secteurs de garrigues et de végétation rases mais piquetés d’arbres, d’arbustes ou de buissons.
Elle affectionne aussi les haies entre les parcelles de vignes. Cette espèce est présente sur
l’ensemble de l’exploitation.
La principale menace qui pèse sur ce passereau est la fermeture des milieux par la colonisation
des ligneux et la diminution de la ressource alimentaire. Le maintien d’espaces dégagés est
indispensable afin de préserver des secteurs de chasse favorables à ce passereau majoritairement
insectivore.

Tourterelle des bois

La Tourterelle des bois est un oiseau majoritairement granivore qui fréquente les habitats à
végétation de taille moyenne, arbres et futaies, taillis et buissons, lisière de forêt le long de
champs cultivés, de vignes ou de prairies. Elle est menacée par la dégradation de son habitat. Il
est donc préconisé de maintenir les milieux ouverts par du pâturage.

Fauvette pitchou

La Fauvette pitchou est une espèce sédentaire présente toute l’année, qui niche dans les
garrigues parsemées de zones de buissons bas ; Elle est discrète et difficile à observer car elle se
dissimule dans les buissons et arbustes. Néanmoins, son régime alimentaire étant constitué
essentiellement d’invertébrés (orthoptères, coléoptères, chenilles, araignées, petits escargot, …),
elle a besoin de zones plus ouvertes pour s’alimenter. Le pâturage afin de maintenir les milieux
ouverts lui est donc bénéfique.

Busard cendré

Le Busard cendré est un rapace de taille moyenne, migrateur, présent en France d’avril à
septembre. Bien que la majorité de la population française niche dans des cultures, la population
Diagnostic agro-écologique d’exploitation – GAEC Jas Boscas
PAEC « OC_COFE » septembre 2024
qui subsiste dans les Corbières continue de nicher en milieu naturel, dans des garrigues basses.
La présence d’une mosaïque d’habitats et de milieux plus ouverts autour de sa zone de nidification
(friches, prairies, vignes, …) lui servent de zone d’alimentation. Le suivi de sa population depuis
plus d’une dizaine d’années montre un déclin des effectifs. Les principale menaces en cause sont
la fermeture des milieux, entrainant une perte d’habitats de nidification et de chasse et la
raréfaction de ces proies (invertébrés, micromammifères, petits reptiles et passereaux).
Les garrigues denses à chênes kermès sur le plateau de la Mugue sont utilisées comme site
de nidification par un à deux couples chaque année, tandis que les garrigues plus ouvertes autour
servent de zone d’alimentation pour ce rapace. Le maintien de garrigues ouvertes est donc
essentiel pour l’espèce.

Bruant ortolan

Ce passereau migrateur, qui représente un enjeu régional très fort, connaît un déclin
important de ses populations à l’échelle nationale. Les pelouses rases et les garrigues ouvertes
bien exposées présentant des plages de sol nu ont sa préférence ; les garrigues situées entre les
communes d’Albas, de Durban-Corbières et de Fontjoncouse accueillent quelques couples de ce
passereau essentiellement insectivore en période de reproduction.